Pour le troisième et dernier spectacle du festival « Nos enjeux », Judith GAILLARD a mis en scène « Zone à étendre », de Mariette NAVARRO.
« Zone à étendre », un texte de Mariette NAVARRO, publié aux éditions Quartett en 2018
- Mise en scène de Judith GAILLARD
- Interprété par Elsa GALASSI-BRUNET, Marianne PEUCH-LESTRADE, Yves PEYRARD, Camille PRIEUX, Nell SÉNAILLET et Thomas VIRICEL
Aux abords de nos villes, des personnes se retrouvent et s’en vont dans la forêt. Ce sont des gens souvent jeunes, qui ne se connaissent pas, et partent rejoindre un campement dans une clairière au milieu des bois. Cette communauté s’exile de son plein gré dans ce lieu un peu magique, le seul qui résiste encore aux lois de la vie urbaine. Là, une nouvelle forme de société, une sorte de contre-pouvoir, se met en place, s’expérimente.
La pièce nous fait suivre un groupe de ces hommes et ces femmes dans leur voyage à travers les arbres, et leur vie nouvelle dans ce campement au cœur de la forêt.
Le titre « Zone à étendre » fait référence à « Zone à défendre » (ZAD), là où des tentatives réelles de vivre ensemble autrement s’expérimentent dans une espèce de grand laboratoire, toujours menacé de démantèlement.
Comment chercher des chemins encore inexplorés, comment se libérer ou tenter de se libérer du poids d’une société que ces personnages ne peuvent subir plus longtemps ?
J’aimerais que cette pièce soit un véritable voyage pour la.le spectatrice.teur qui suit l’aventure de ces jeunes gens qui explorent de nouveaux chemins – Judith GAILLARD
« La pièce relève de problématiques véritablement contemporaines, et ce n’est pas une apologie ni une revendication, mais un réseau de questionnements, et dans ce sens est profondément politique. C’est l’occasion de porter au plateau, et donc aux yeux et aux oreilles de chacun.e, ces mots, des morceaux d’alternative, ainsi que ce voyage au cœur de la nature et au cœur de nous-mêmes.
Pendant toute la première partie de la pièce, (« Le chemin »), la traversée des bois est le lieu des questionnements de chacun.e sur les responsabilités, l’argent, l’amour, les renards qui nous dévorent le ventre… pourtant loin des clichés, et cette marche porte notre troupe en mouvement constant. Les personnages sont fragiles, ils doutent, mais marchent néanmoins, ils sont tous à leur manière dans une forme de révolte, une révolte douce.
Mais ce qui me pousse surtout à vouloir monter cette pièce est l’aventure profondément collective qu’elle appelle. » Judith GAILLARD