Du 17 au 23 novembre, Arts en Scène a accueilli dans ses murs 14 élèves allemands en formation à l’école de théâtre de Fribourg, grâce à un partenariat avec la Plateforme de la jeune création franco-allemande.
La Plateforme de la jeune création franco-allemande (Plattform) et Arts en Scène coopèrent pour la troisième année consécutive. Pour cette saison 2019/2020, les structures toutes deux écoles de formation professionnelle de comédiens, s’engagent autour de la thématique particulièrement actuelle de l’art contre l’exclusion.
12 élèves d’Arts en Scène et 14 élèves allemands ont partagé une première semaine dans nos locaux, à Lyon, avec pour objectif de rencontrer des artistes et structures culturelles locales. Les élèves ont notamment participé à des rencontres et ateliers :
- au Centre d’Accueil de Jour de Parilly
- avec la Compagnie du Subterfuge et Ainsi Danse Qui
- à Théâtricité
- à la SEES Roland Champagnat
- avec les associations Filigrane et Possible
- au Centre Culturel Oecuménique de Villeurbanne
- à la Ferme du Vinatier
Avec Natasha Paquignon (chorégraphe et danseuse dans la Cie Corps au Bord) et Markus Schlüter (professeur de théâtre pour la méthode Suzuki, voix et improvisation, de l’école de Fribourg), les élèves ont été amenés à se questionner tout au long de la semaine. Quelle est la place de l’artiste dans la société ? Quelle forme d’engagement est possible en dehors des salles de spectacles, auprès de publics qui n’ont pas forcément accès à la culture ?
Une démarche qui aura su en inspirer certains :
C’était super important d’aller à la rencontre d’artistes engagés dans des processus de création et de médiation auprès de personnes en situation d’exclusion sociale. En Allemagne, j’ai déjà travaillé en tant que pédagogue théâtrale avec des enfants venant de Syrie, et depuis cette expérience, mon but était vraiment de me former à la pédagogie, plus que d’être sur scène, finalement. Ça m’a permis d’avoir des exemples concrets de projets qui existent, qui sont soutenus financièrement ; rencontrer les acteurs de ces initiatives-là, ça fait du bien. On se dit « Ok ça existe, donc moi aussi, plus tard, je vais pouvoir le faire » et ça donne de l’espoir. (Perrine Martin)
Au-delà de cette ouverture sociale et européenne, c’est aussi une découverte de leur propre pratique artistique que les élèves sont venus chercher :
J’ai beaucoup appris du travail avec Natasha Paquignon sur mon propre corps, sur comment mieux m’exprimer avec, comment mieux l’utiliser. Du coup, j’ai découvert une nouvelle façon de danser, une façon de voir la danse dans un autre contexte, et ça c’est quelque chose que je vais conserver. (Gianluca Arcella)